Le Sifaka de Coquerel : un lémurien à protéger

Le Sifaka de Coquerel, comme la plupart des lémuriens, est en danger d’extinction. le destruction de son habitat, le réchauffement climatique et le braconnage sont les premiers dangers qui le menacent. Endémique de Madagascar, il vit dans les forêts humides et a un mode de vie bien à lui…

L’anecdote pour briller aux dîners en ville 

Le Sifaka de Coquerel est polygame. Mais dans cette espèce matriarcale, c'est la femelle qui a plusieurs mâles. 

Le lémurien danseur

Le sifaka de Coquerel est une espèce à part. Il est parfois appelé le lémurien danseur car il se déplace au sol en faisant de petits sauts sur ses pattes arrières tout en écartant les bras pour garder leur équilibre. Dans les arbres, ils peuvent faire des sauts de plus de 6 mètres !

Le règne des femelles

Les sifakas sont organisés par groupes de 6 à 10 individus, généralement menés par une femelle dominante. En guise de soumission, les mâles enroulent leur queue entre leurs jambes (sans mauvais jeu de mots).

Les femelles donnent généralement naissance à un seul bébé. Celui-ci s’accroche au ventre de sa mère durant les 60 premiers jours, puis passe sur son dos jusqu’à l’âge de six mois. Le servage arrive au bout de 32 semaines.

Des journées au soleil

L’une des particularités des sifakas de Coquerel est qu’ils ont l’habitude de démarrer leur journée par un bain de soleil. Assis, les bras écartés, ils absorbent la chaleur. Cette position si particulière rappelle la position de la prière à l’ethnie des Antandroy qui les considère comme de lointains ancêtres. 

Quand ils ne se prélassent pas, les sifakas jouent (pour les plus jeunes) et partent en quête de nourriture. Leurs préférences vont aux feuilles et fruits, mais aussi aux écorces d’arbres. Durant la saison humide, ils se tournent vers le bourgeons et les bois morts.

Une communication riche

Les sifakas se disent bonjour avec le “baiser esquimau”, en se frottant le museau. Ce comportement renforce une certaine ressemblance avec les comportements humains. C’est aussi très mignon à voir !

Trois cris font partie du mode de communication des sifakas : un grognement doux (oun ! oun ! oun !) pour communiquer avec ses congénères, un grognement complexe quand il se sent menacé (chif-fak) et un long cri pour alerter ses congénères (couak-couak). 

Les caractéristiques du Sifaka de Coquerel

Ces lémuriens font partie des plus beaux, avec leur museau étroit et leur épaisse fourrure blanche parsemée de tâches brunes sur le ventre, les épaules et les cuisses. Les deux grands yeux jaunes sont très ronds, faisant ressembler les sifakas de Coquerel à des peluches.

À l’âge adulte, ils pèsent environ quatre kilos, mais à la naissance ils ne pèsent que 100 grammes.

En liberté comme en captivité, ils vivent entre 25 et 30 ans. 

Une étude de 2018 ne dénombre que 200.000 sifakas de Coquerel à l’état sauvage. 

Découvrez le Sifaka de Coquerel en vidéo

En 2019, un documentaire mettant en scène Mundiya Kepanga, chef papou, a remporté le Greenpeace Film Festival. Révélateur de la volonté des tribus papoues de conserver leurs terres et leur mode de vie, c’est aussi un formidable voyage au cœur de la forêt tropicale. Entre découverte de paysages à couper le souffle et témoignages poignants, on découvre l’enfer de la déforestation et les étendues ravagées par les sociétés d’exploitation.

Non sans rappeler le film Avatar, les paroles de Mundiya Kepanga décrivent comment les papous considèrent les arbres comme leur famille, leurs frères. Et on prend soin de sa famille ! Alors le chef papou parcourt le monde pour partager son message et sensibiliser les hommes blancs à sa cause.

Le témoignage d’Olivier Behra, fondateur de L'Homme et l'environnement

Olivier Behra Papouasie

Les sifakas sont sacrés pour les malgaches de la côte ouest et peuvent dans certains cas être vraiment très peu farouches.

“En 2009 toute la partie forestière au nord de la forêt d’Ambalakalanoro a brûlé, détruisant l’habitat et la source de nourriture de sifakas qui l’abritaient. Ils ont heureusement pu se réfugier dans la forêt d’Ambalakalanoro, et c’est là que j’ai décidé qu’il fallait agir au plus vite, embauché des gardes forestier et que nous nous sommes mis d’accord avec les chefs traditionnels pour qu’on protège la zone. En 2011 j’ai eu le plaisir de voir les premiers résultats de nos actions avec la végétation qui reprenait et – ce qui n’avait jamais été vu – les sifakas qui pouvaient descendre de leurs arbres pour manger les pousse qui reprenaient.”

Envie d'agir ?

Vous le pouvez !

En soutenant les associations qui sont sur place et luttent contre la déforestation et le braconnage. Mais aussi en parlant des sifakas de Coquerel autour et vous et en partageant cet article.

Pour en savoir plus : Propithèque de Coquerel – Sifaka